Pourquoi partir?

 

Cela fait quelques années que nous avons ce projet de départ de voyage au long cours. Ce projet a évolué au cours du temps, pour devenir celui que nous vivons aujourd’hui. Une immense majorité des personnes auxquelles nous avons fait part de notre souhait de partir nous a soutenus et encouragés. Certaines nous ont même confiés pouvoir « voyager par procuration » à travers notre projet. Quel bonheur de se sentir investis d’une telle mission !

Quelques personnes de notre entourage ont poussé un peu plus loin les investigations en nous demandant simplement les raisons d’un tel départ, ne cachant pas parfois leurs propres appréhensions d’un tel changement de vie (et tous les bouleversements, vécus parfois comme des sacrifices, que cela impliquerait). Au-delà d’une réponse évidente par rapport à une évasion physique et mentale que tout voyage procure, nous souhaitons partager avec vous ici une partie de la réponse.

 

Cela fait 7 ans que nous voyageons au moins une fois par an à l’étranger (voire 4 fois pour l’année 2016 !). Nous avions la chance d’avoir un niveau de vie suffisamment élevé pour se permettre de telles vacances, nous en avons donc bien profité. Malgré cela, nous ressentions à chaque voyage une petite frustration à la fin du voyage, au moment de partir : nous sentions que nous pouvions nous sentir encore plus proche de la culture du pays, nous en imprégner réellement en sortant du statut de touriste…mais les obligations professionnelles ne nous permettaient pas de le faire.

Plus ou moins satisfaits par notre vie professionnelle, mais en phase avec notre vie familiale, amicale et associative, nous sentions par moments un décalage entre nos souhaits profonds et notre façon de vivre.

C’est en écoutant de nombreuses émissions d’Allô la Planète, en entendant des francophones, fans de voyage, parler de leurs périples et de leurs vies d’expatriés et de voyageurs au long cours, que l’idée a émergé petit à petit : oui, c’est possible de quitter son travail et de voyager pendant longtemps.

Oui, on a vraiment envie de découvrir de nouvelles cultures, de s’enrichir de la rencontre de personnes qui sont très différentes de nous, par leur culture, leur vécu, leur vision du monde. Contempler de nouveaux paysages, être fascinés par de nouveaux animaux. Voyager en amoureux, c’est aussi partager des moments privilégiés avec l’autre.

 

Conscients d’avoir eu la chance d’être nés à la bonne époque et du bon côté de la planète, dans des familles comme les nôtres qui nous ont permis d’être éduqués, en bonne santé et surtout libres, nous souhaitons matérialiser cette chance en réalisant ce dont on a envie, vraiment, parce que cela nous est possible de le faire. Nos caractères et nos façons d’être et de penser ne sont évidemment pas étrangers à ce projet qui nous ressemble : nous sommes curieux, enthousiastes, volontaires, parfois têtus, et résolument optimistes. Nous savons également que voyager comporte aussi son lot de désagréments parfois, c’est là que nous testerons notre capacité à nous adapter et à aller de l’avant !

 

Notre projet de départ était de se mettre à temps partiel annualisé à 50 % et de travailler 6 mois sur 12, les autres 6 mois étant consacrés au voyage. Le financement était tout trouvé (le demi-salaire!) et 6 mois de voyage, ça commence à être bien ! Seulement voilà, plus le temps a passé, plus nous avions envie de vraiment partir. Nous n’arrivions pas à imaginer facilement le retour au travail après avoir voyagé pendant 6 mois. Cela ne correspondait pas à notre envie, ni à l’un ni à l’autre. Nous voulions voyager plus. Plus longtemps, et aussi pourquoi pas carrément changer de vie et d’orientation professionnelle, ou en tous cas s’en laisser la possibilité. L’idée d’une mise en disponibilité (équivalent du congé sabbatique pour les fonctionnaires) s’est imposée. Un an, puis deux ans, puis trois ans ! Quitte à partir et à perdre son poste géographique, autant en profiter, non ?

Nous avons donc réfléchi à la mise en œuvre de ce départ, le financement en premier lieu, permis par la vente d’une maison que l’on a rénovée et par nos économies. Puis est venu le temps du choix des pays (que c’est difficile de choisir!), et du type de voyage.

Le plus dur dans tout ça : quitter nos proches. Nous avons l’immense chance d’être entourés par des personnes optimistes et positives, qui nous ont toujours encouragés dans notre démarche, et cela compte énormément pour nous. Mais assurément, notre famille et nos amis, qui nous sont très chers (on vous aime!), vont nous manquer. Nous allons louper des moments de leur vie, parfois forts, comme eux vont louper des moments de notre vie de voyageurs. Heureusement que les communications d’aujourd’hui permettent un échange facile par téléphone, vidéos et photos, même si cela ne remplace pas la présence des personnes, nous le savons bien.

 

Parce qu’Animal360, ce sont deux personnes qui s’aiment, qui marchent ensemble mais qui sont également différentes l’une de l’autre, voilà les réponses introspectives de chacun-e !

 - Anne-Laure, pourquoi partir ?

Je suis pleinement consciente de ma mortalité. Pour n’avoir aucun regret au moment où cela s’arrêtera pour moi, j’ai envie de vivre chaque moment de ma vie intensément, parce que j’aime l’intensité, j’aime l’action, l’inaction, et surtout vivre selon mes envies. Il m’a fallu des années pour comprendre cela, pour me connaître vraiment aussi, et savoir quelles sont mes envies profondes. Ma devise préférée: "plus tard, ce sera trop tard".

Le goût du voyage m’a été inculqué par mes parents. C’est un virus qui ne quitte jamais son hôte !

Actuellement, sans forcément chercher l’extraordinaire ou l’inédit sans cesse, j’ai vraiment envie de découvrir de nouvelles cultures, rencontrer des gens, apprendre des autres, et aussi être bousculée dans mes préjugés et mes convictions, sortir de mon confort, tester ma débrouillardise.

Aujourd’hui, les conditions pour vivre mon rêve sont réunies. Animal360 me permet d’être en adéquation totale avec ce que je veux: voyager au long cours avec mon amoureux, photographier, rencontrer et aider des personnes formidables qui consacrent leur vie à en sauver d’autres, des héros « ordinaires » que personne ou presque ne connaît.

- Pascal, pourquoi partir ?

D’abord, parce que j’ai la chance de pouvoir réaliser ce rêve, d’être entouré par cette magnifique famille et par ces supers amis, d’être en bonne santé et de ne pas avoir peur de l’avion ou le mal des transports (dédicace à une charmante co-voyageuse que je ne nommerai pas ;).

A force de me sentir en décalage, anesthésié par le quotidien dans un monde qui marche souvent sur la tête, l’envie de voir ailleurs a germé petit à petit. L’envie de s’ouvrir à l’imprévu et à l’insolite, aux rencontres. L’envie de sortir de ma zone de confort aussi, d’exercer ma passion à 100 %. Goldman chantait « on ne changera pas le monde mais il ne nous changera pas » et bien moi j’espère que le monde nous changera (en mieux!) et qu’à notre petit niveau on va le changer un peu aussi !