Laos, février 2017

 

Un jour, le gérant du zoo de Ban Keun (situé à une soixantaine de kilomètres de Vientiane) a visité en Australie un sanctuaire pour animaux, et a constaté la différence de traitement des animaux entre les deux lieux. Il s’en est ému au point de vouloir transformer le zoo en refuge pour faune sauvage. Les philosophies de chacun sont opposées : au lieu d’exploiter les animaux sauvages pour réaliser un bénéfice, il s’agit de sauver des vies d’animaux sauvages (souvent issus de commerce illégal) et de les relâcher quand c’est possible, sans but lucratif. Le bien-être n’est qu’accessoire dans le zoo, alors qu’il a une place centrale dans le refuge.

 

Ainsi est né le Laos Conservation Trust for Wlidlife, le premier centre de sauvetage pour faune sauvage du Laos. La transformation est en cours : les grands parcs côtoient les petits enclos vieillots, les animaux nés en captivité et incapables de survivre seuls, côtoient les animaux braconnés et au destin libre. L’entrée du zoo est encore ouverte au public.

De nombreuses espèces sont hébergées : léopard, macaques, civettes, binturongs, tortues, paons, ours malais et à collier, éléphant…

 

C’est un grand défi que la jeune équipe du centre doit relever : accueillir les animaux sauvages en situation de détresse, les soigner et les relâcher quand c’est possible, mais aussi soigner les animaux du zoo et leur offrir une vie meilleure, notamment en les stimulant avec des divertissements qui leur permettent de développer des comportements naturels (recherche de nourriture, chasse...).

Lorsque Eve Mansfield et George Sullivan, les jeunes responsables du centre de sauvetage, ont pris leur fonction, ils ont réalisé que le zoo hébergeait des espèces locales très rares comme les crocodiles du Siam (population sauvage estimée à seulement 300 individus à ce jour) ou les cerfs cochons. Ils ont donc lancé des programmes pour accroître la population dans le but d’une réintroduction future dans la nature. Le centre est également au premier rang pour la sauvegarde du saola, surnommé la licorne du Laos, l’une des espèces les plus menacées d’extinction à ce jour.

 

Les tâches quotidiennes sont nombreuses : s’assurer de la bonne communication avec les salariés du zoo, vérifier l’état des animaux, construire de nouveaux parcs spécialement pensés pour susciter le comportement naturel des animaux, leur imaginer de nouveaux divertissements, mais aussi développer un programme d’éducation pour améliorer la connaissance de la vie sauvage par les Laotiens, et faire diminuer le trafic de faune sauvage.

 

Le centre a un programme de volontariat (payant): il est possible d’être hébergé dans le centre et de travailler à l’amélioration des parcs, à la fabrication des divertissements et à l’entretien des enclos.

 

Le centre fonctionne uniquement grâce aux dons et aux volontariats. Pour suivre l’activité du centre et soutenir son action, vous pouvez vous rendre sur le site internet en cliquant ici. Vous pouvez cliquer ici pour accéder à leur page Facebook.