Le Refuge des Oubliés

Bretagne, septembre 2021

Un poney acheté pour le petit dernier puis négligé dans un pré, deux ânes utilisés comme tondeuses dans une prairie et finalement oubliés, une jument ex-trotteuse réduite à l'état de machine à engendrer d’autres trotteurs à exploiter, un cheval de centre équestre devenu encombrant l’âge venant : la maltraitance des équidés connaît plusieurs visages.
Parfois issues de simples « négligences », ces situations entraînent de véritables calvaires pour les animaux en question.

Absence de soins, faim, soif, maladies, plaies, aller simple à l’abattoir malgré une vie à servir docilement l’humain : les protégés du Refuge des Oubliés ont chacun une histoire difficile à entendre pour qui a un minimum d’humanité.
Tous ont en commun d’avoir eu la chance de croiser le chemin de Cynthia, la fondatrice.
Acharnée de la vie, elle mène de front vie professionnelle (en tant qu’horticultrice), vie de famille (en tant que mère de deux enfants) et vie du refuge. Sauver le maximum d’équidés en situation de détresse absolue, et leur offrir une seconde vie en tant qu’individus et êtres sensibles, voilà ce qui motive Cynthia.
Ayant elle-même reçu peu d’amour dans son enfance, elle prend le contre-pied du destin et décide de donner de l’amour à ces équidés oubliés qui ne semblent plus avoir de place dans le monde des humains.
Elle officialise ses sauvetages en fondant l’association en 2014. Initialement implanté dans le Sud-Ouest, le refuge devient trop petit pour pouvoir accueillir tous les équidés en détresse. Qu’à cela ne tienne, la famille, prête à rogner sur son confort personnel, déménage en Bretagne en 2019 dans le village de Langonnet, à la frontière entre le Morbihan et le Finistère, pour pouvoir accueillir le maximum d’animaux.
Hébergeant aujourd’hui une quarantaine de pensionnaires, le refuge est doté de beaux espaces pour assurer leur confort. A les voir paître paisiblement, un visiteur non-informé ne pourrait imaginer le passé sombre des ânes, poneys et chevaux, en dehors de quelques stigmates comme un œil éborgné ou quelques cicatrices.
Cynthia s’assure de leur bien-être au quotidien, qui est rythmé par le nourrissage et les soins, et parfois des visites extérieures pour un équidé signalé.
Heureusement, elle peut compter sur son mari, Julien, qui lui fournit dans l’ombre une aide indispensable. Aurélien, en contrat aidé, assure également un travail précieux, qui peut être complété par des bénévoles.
Quand un animal anciennement maltraité ne peut plus être approché, Cynthia sait prendre le temps de lui redonner confiance. Même si cela nécessite des mois d’efforts.
La gestion de fin de vie des pensionnaires fait également partie de l’essence de l’association : l’ascenseur émotionnel que vivent les structures de protection animale a aussi sa place au Refuge des Oubliés. Cynthia tient coûte que coûte la promesse faite à chaque protégé : l’accompagner jusqu’à son dernier souffle.
Comment aider le refuge ?
Plusieurs options selon vos disponibilités et possibilités :
- Faire un don ponctuel (déductible à 66%)
- Devenir adhérent pour 20€ par an
- Parrainer un protégé pour 15€ par mois, et ainsi participer aux frais de vétérinaire et d’alimentation. Il sera aussi possible de passer du temps avec lui et d’avoir des nouvelles régulières.
- Devenir bénévole : toutes les bonnes volontés sont les bienvenues, même si vous n’y connaissez a priori rien aux équidés, l’idéal étant de disposer de deux à trois heures par semaine.
- Devenir famille d’adoption : certains protégés peuvent être accueillis en dehors du refuge, ce qui laisse de la place pour de nouveaux animaux en détresse. Les critères d'accueil sont stricts pour s'assurer du bien-être des animaux.