Penguin Rescue, Nouvelle-Zélande

Février 2019

 

Penguin Rescue est une association néo-zélandaise dont le but est d’aider les manchots à œil jaune (ou manchots antipodes) à survivre.

Leur nom maori est Hoiho, ce qui signifie « faiseur de bruit » : ce manchot est particulièrement vocal.

Ces oiseaux, endémiques de la Nouvelle-Zélande, sont les plus rares manchots au monde et sont en danger critique d’extinction : il reste à l’heure actuelle environ 220 (!) couples reproducteurs (contre 7000 en 2000). Leur extinction est prévue par certains scientifiques pour 2040.

 

La mission de l’association : fournir un sanctuaire aux manchots pour pouvoir à terme les retirer de la liste des espèces en danger d’extinction.

Le travail de l’association est multiple, il consiste à :

- optimiser l’habitat des manchots

- maximiser leur taux de survie et de reproduction

- minimiser les perturbations extérieures

- améliorer leur gestion grâce à la recherche

- soutenir leur conservation

 

Bien que pouvant atteindre un âge respectable de 25 ans, le manchot antipode a une espérance de vie bien plus faible, environ 8 ans, car de nombreuses menaces pèsent sur sa vie :

- perte et dégradation d’habitat (due à la déforestation et aux constructions humaines notamment)

- prédation (hermines, belettes, rats, chats sauvages, chiens domestiques non tenus en laisse)

- maladies (diphtérie, malaria aviaire)

- perturbations humaines (les touristes s’approchant trop près d’eux par exemple)

- famine (due à la surpêche et au réchauffement climatique)

Rosalie Goldsworthy, présidente de l’association, habite dans une maison située à quelques mètres du phare de Moeraki, sur la péninsule du même nom, située en Otago, sur la côte Est de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande. Cette péninsule est connue pour abriter une partie importante de la population des manchots antipodes, environ un cinquième.

Le jardin de la maison est aménagé pour accueillir les manchots malades et blessés ou trop maigres. Ils y sont nourris et soignés jusqu’à leur relâcher.

Trois à quatre fois par semaine, Rosalie arpente les côtes abruptes de la péninsule à la recherche d’un éventuel manchot en détresse. Quand il s’agit d’un poussin, la décision de l’hospitaliser n’est prise qu’en cas de besoin vital, car une fois les liens coupés avec ses parents, ceux-ci sont définitivement rompus.

 

Lorsque nous étions chez elle pour le tournage, Rosalie et les bénévoles de l’association ont fait face à un grand nombre d’oiseaux hospitalisés (jusqu’à 50), dont certains avaient la malaria aviaire. Cette maladie, assez récente pour les oiseaux de Nouvelle-Zélande, est véhiculée par le moustique tigre qui à l’origine n’existait pas dans le pays. Elle peut être traitée par médicaments pour un montant de 30 dollars NZ par oiseau.

Pour en savoir plus sur cette maladie touchant les manchots de la péninsule, voici un article en anglais

 

Chaque jour, les efforts sont grands pour sauver le maximum de manchots. Malheureusement, certains meurent inévitablement.

La péninsule de Moeraki est en partie réserve du DOC (Department Of Conservation) et partiellement accessible aux visiteurs: l’association souhaite qu’une bande côtière de cette péninsule, interdite au public, soit classée comme réserve naturelle afin de pouvoir mieux la protéger contre les intrus. En effet, malgré les panneaux d’interdiction, des promeneurs sont régulièrement vus dans ce territoire où de nombreux manchots nichent.

Ce classement permettrait une meilleure protection contre les perturbations humaines.

 

Voici le site de l’association, ainsi que la page Facebook dédiée.